Passoire thermique : définition
Dans le secteur de l’immobilier, nous nous efforçons de trouver des solutions qui soient à la fois écologiques, économiques et respectueuses de l’environnement. Notre objectif est de permettre aux résidents actuels et futurs de bénéficier d’un logement de qualité, tout en les encourageant à adopter des méthodes de recyclage et à utiliser des sources d’énergie renouvelables. Aujourd’hui, nous allons aborder le concept de l’isolation thermique, vous expliquer en quoi il consiste et vous présenter des techniques et des méthodes que vous pouvez appliquer dans votre logement actuel ou futur, afin d’en apprendre davantage sur ce sujet.
Passoire thermique : définition
Le terme « passoire thermique » désigne de manière imagée un type de logement qui consomme une grande quantité d’énergie. Ces logements sont caractérisés par une mauvaise isolation, ce qui entraîne une consommation élevée de chauffage. Cependant, il est important de souligner que cela ne signifie pas nécessairement qu’ils sont insalubres, bien au contraire. En France, cette notion s’applique uniquement aux logements construits avant 1975, période à laquelle les premières réglementations concernant l’isolation ont été mises en place dans les années 70. La première loi relative aux économies d’énergie a été promulguée le 23 mars 1978, mais a été abrogée le 14 mai 1982.
En 2022, l’ONPE (Observatoire National de la Précarité Energétique), créé en mars 2011, a publié son rapport annuel sur la précarité énergétique en France. Les chiffres qui en ressortent sont très préoccupants. Selon ces données, environ 20 % des Français ont déclaré avoir ressenti du froid pendant au moins 24 heures durant l’hiver 2020-2021. Parmi ces 20 %, 10,5 % ont consacré 8 % de leurs revenus supplémentaires aux factures d’énergie. L’ONPE a également confirmé qu’il y avait environ 4,8 millions de passoires thermiques qui devaient absolument être éliminées.
Comment savoir si votre logement est une passoir thermique ?
Il existe plusieurs méthodes permettant de déterminer si votre logement est une passoire thermique. La première consiste à consulter son diagnostic de performance énergétique (DPE), qui est un indicateur fiable de cette situation. Si votre logement affiche une classe énergétique F ou G, cela signifie qu’il est considéré comme une passoire thermique. Plus précisément, un logement est classé comme tel à partir d’une consommation énergétique de 331 kWh/m2/an. Il est important de noter que le DPE a fait l’objet d’une réforme en juillet 2021, suite à la problématique des 4,8 millions de passoires thermiques recensés. Malgré les améliorations apportées par cette réforme, certains experts ont sous-estimé les annonces faites dans le rapport de l’ONPE.
Comment rénover une passoir thermique ?
Il est important de souligner que la rénovation d’une passoire thermique présente plusieurs avantages, notamment en anticipant les évolutions réglementaires et en réalisant des économies d’énergie. Pour cela, il convient de commencer par isoler la toiture et les combles perdus à l’aide de matériaux isolants thermiques et/ou acoustiques, car ce sont les zones les moins isolées (représentant environ 30 % des déperditions thermiques). Il est également recommandé d’installer une isolation sur les murs intérieurs et extérieurs, l’isolation extérieure étant plus efficace. Il est conseillé d’envisager l’isolation du plancher bas et, si possible, de remplacer les fenêtres et les vitrages par des modèles performants sur le plan énergétique.
En ce qui concerne le système de chauffage, il est recommandé d’envisager l’installation d’une pompe à chaleur ou d’un chauffe-eau solaire individuel. En ce qui concerne la ventilation, l’utilisation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) est fortement recommandée, car elle permet de renouveler l’air intérieur de manière efficace.
Les aides à la rénovation des passoires thermiques
Pour transformer une passoire thermique en un habitat écologique, il existe plusieurs aides financières disponibles, souvent cumulables. Voici quelques-unes des aides les plus demandées et les plus avantageuses :
- MaPrimeRénov’ : cette aide offre un financement forfaitaire pour un ensemble de travaux destinés aux logements énergétiquement précaires. Un « bonus de sortie de passoire » supplémentaire est accordé pour les travaux permettant d’atteindre au moins la classe énergétique E. Le montant du forfait dépend des revenus du propriétaire, avec un bonus de 500 à 1 500 € supplémentaires pour les passoires thermiques. Si vous visez la classe énergétique A ou B, vous pouvez également bénéficier d’un bonus supplémentaire.
- La prime énergie et le Coup de pouce Rénovation globale : ces primes font partie des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) accordés par les fournisseurs d’énergie eux-mêmes. Elles permettent d’obtenir une prime bonifiée. La prime est accordée si les travaux permettent de réaliser une réduction annuelle de la consommation énergétique de 55 % pour les logements individuels et de 35 % pour les logements collectifs. De plus, les équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire choisis ne doivent pas fonctionner au charbon, au fioul ou au gaz, et les nouveaux équipements installés ne doivent pas entraîner une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
Enfin, d’autres aides s’ajoutent et se cumulent potentiellement, comme la TVA réduite à 5,5 % au lieu de 20 %, les aides des collectivités locales ou bien encore l’éco-prêt à taux zéro.